Qu’est-ce que la Semaine du Cerveau ?
C’est une manifestation internationale grand public organisée depuis 26 ans en France par la Société des Neurosciences. Organisée par 35 comités régionaux basés sur les grandes villes universitaires, elle s’éloigne de ces métropoles pour toucher 120 villes et proposer une programmation scientifique de qualité, avec plus de 500 manifestations.
C’est une belle rencontre, un partage, entre le public et les chercheurs. La Semaine vise particulièrement les scolaires, avec près d’un tiers des évènements en direction de ces jeunes.
La Semaine offre la possibilité pour tous de s’informer sur l’actualité de la recherche en neurosciences, par les moyens les plus divers : conférences, films-débats, visites de laboratoires, intervention en milieu scolaire, cafés-débats, animations ludiques tout public. Face au succès rencontré, la Société des Neurosciences mobilise 800 chercheurs sur le terrain, soit près de la moitié de ses adhérents.
Quand aura lieu cet évènement cette année ?
En 2024, la 26e édition de la Semaine du Cerveau aura lieu du 11 au 17 mars. Elle sera placée sous le haut patronage de Mme Sylvie Retailleau, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La conférence inaugurale a eu lieu à Bordeaux le lundi 4 mars 2024 à 18h30. Le thème abordé était « Cerveau et addiction : mieux comprendre pour mieux traiter ».
Vous trouverez également sur le site une carte de France interactive, un outil pour choisir les évènements, ainsi que le contact des comités locaux.
Pourquoi cet évènement connait-il un tel succès ?
Le cerveau a le vent en poupe ! Pourquoi y-a-t-il autant de manifestations ou de publications intitulées « neuro-quelque chose » ? C’est que, depuis une vingtaine d’années, la recherche a connu une révolution des concepts et des méthodes d’études du système nerveux. Grâce à l’imagerie cérébrale, on peut voir « le cerveau penser » en temps réel, avec des images colorisées qui stimulent la curiosité du grand public. Chez les animaux de laboratoire, et même chez l’humain dans certain cas, on peut observer in vivo les interactions entre les différentes zones du cerveau dans l’accomplissement de tâches complexes.
On a pu démonter par exemple que, dans les périodes de sommeil, le cerveau récapitule en accéléré certains évènements de la journée, ce qui semble lié au renforcement des apprentissages. L’introduction de l’intelligence artificielle a permis deux choses : d’une part d’exploiter au mieux les immenses bases de données expérimentales pour en tirer des conclusions sur le fonctionnement du
système nerveux et sur ses dysfonctionnements, ainsi que pour piloter des prothèses sensitives qui surprennent par leurs performances.
L’imagerie cérébrale a suivi le développement du cerveau des bébés, quelquefois depuis la vie intra-utérine. Cela a modifié nos conceptions sur les apprentissages et les performances des tout-petits. A la naissance, ils disposent de circuits neuronaux précâblés dédiés aux différentes fonctions sensorielles, motrices et cognitive. Mais ces circuits sont peu optimisés et interfèrent entre eux.
L’apprentissage quotidien dans un milieu propice favorise les « performances », sous-tendues par un élagage des branches non-utilisées et une spécialisation de ces circuits. Ces études ont mis en lumière les supports neuronaux de ce qu’on appelle les « périodes critiques » post-natales pour la maturation des sens et des aptitudes motrices, ainsi que des performances cognitives.
Les rendez-vous de cette année :
Venez découvrir tout cela, et bien d’autres choses, lors de la Semaine du Cerveau !
Par exemple, sur le territoire de l’Université Paris-Saclay, la Semaine est largement consacrée à l’odorat. On y trouve :
– théâtre-débat
– films-débats
– animations
– expositions
– conférences
A Paris, 70 manifestations de tous ordres auront lieu, dont une visite du Babylab de l’Ecole Normale Supérieure, et des interventions sur la « neuro-éducation », qui ne vise pas à imposer des méthodes mais à prendre en compte les capacités des jeunes apprenants et leur évolution rapide avec l’âge.
En 2023, ce fût près de 30 000 personnes, jeunes et adultes, qui participèrent à la Semaine du cerveau. L’enjeu est de partager les connaissances scientifiques et les questionnements du grand public afin de déjouer les pièges des infox et de soutenir la recherche et la culture scientifique en neurosciences, ainsi que les nouvelles thérapies. Le cerveau n’est-il pas impliqué à chaque instant de notre vie ?