L’association Cékedubonheur

Bonjour Narimane Khodri, vous êtes chargée de projets pour l’association Cékedubonheur

Pouvez-vous nous parler de la mission principale de « Cékedubonheur » ?

L’association Cékedubonheur a été fondée en 2004 avec pour principale mission d’apporter le sourire et améliorer le quotidien des enfants hospitalisés. Nous collaborons avec près de 110 établissements de santé, à travers des actions variées, impliquant notamment des bénévoles sur toute la France. Cela se traduit par de multiples initiatives comprenant des ateliers créatifs, des visites au chevet, des sorties pédagogiques et culturelles ainsi qu’une célébration des moments festifs afin d’améliorer le bien être au quotidien. Le bien-être étant notre préoccupation, nous avons mis en place des ateliers dédiés pour favoriser la détente, renforcer les muscles et réduire le stress. Nous proposons aussi des exercices de respiration spécifiques qui aident à mieux gérer les émotions. L’objectif est de développer une meilleure conscience de soi, en apprenant à se reconnecter à ses émotions.

Depuis quelque temps, nous avons mis en place le CKDBUS, un bus itinérant à travers les routes de France conçu pour être au plus près des enfants hospitalisés en province. Nous œuvrons également à la rénovation et création d’espaces de jeux pour les jeunes patients et leurs familles.

Quels types de programmes et d’activités proposez-vous plus spécifiquement pour la petite enfance ?

Pour la petite enfance nous proposons une variété d’activités stimulant la créativité et l’expression des enfants. Nous pouvons citer par exemple les ateliers créatifs où les enfants manipulent différentes matières comme la peinture, le sable ou d’autres matières pour explorer et créer différents objets personnalisés, mais aussi des ateliers sons et lumières afin d’explorer la vue, l’ouïe et la vue.

Nous avons également intégré des séances dédiées au bien-être où les enfants peuvent se relaxer et découvrir de nouvelles sensations favorisant ainsi leur détente et leur éveil sensoriel. La médiation animale par exemple est un bon moyen de stimulation sensoriel à travers le toucher, l’observation et le son. 

Comment mesurez-vous l’impact de vos programmes sur le bien-être des jeunes enfants?

L’impact de nos programmes peut se mesurer par plusieurs indicateurs. Nous observons attentivement le comportement des enfants lors des ateliers pour noter leur intérêt, enthousiasme et plaisir. Nous travaillons en étroite collaboration avec les éducateurs et le personnel soignant pour adapter nos actions et répondre au mieux à la demande. Les retours de ces derniers, ainsi que de nos intervenants et bénévoles sont essentiels pour évaluer les effets positifs sur le bien-être des enfants.

Quels sont les principaux défis que vous rencontrez dans vos efforts pour soutenir les tout-petits ?

Accompagner des très jeunes patients durant leur séjour comprend plusieurs enjeux à prendre en considération. Tout d’abord maintenir la concentration de l’enfant sur la durée totale de l’animation est un des défis majeurs surtout sur de très jeunes patients. La motivation peut également fluctuer selon l’état de santé et la période. Enfin, chaque enfant étant différent, nous devons  répondre à ses besoins spécifiques, ce qui nécessite parfois une attention particulière et une grande flexibilité de la part des animateurs et de nos bénévoles.

Comment impliquez-vous les familles dans vos programmes pour les enfants ?

Bien que nos actions soient directement axées sur les enfants; elles ont un impact direct sur les familles en leur permettant de voir l’enfant heureux et engagé dans différentes activités qui stimulent la créativité et l’éveil. Quelque part, cela soulage et allège cette angoisse de voir son enfant hospitalisé. Par ailleurs, nous avons initié les séances de yoga parents-enfants pour permettre justement aux familles de se rassembler, soulager ses émotions et leur procurer du bien-être émotionnel.

Quels sont les objectifs à long terme de l’association pour améliorer le bien-être des enfants en bas âge ?

Les jeunes patients sont au cœur de nos préoccupations, et notre premier objectif est d’améliorer leur expérience hospitalière en proposant d’avantages d’ateliers et moments festifs . Dans cette optique, nous nous engageons à rechercher de nouvelles opportunités de collaborations avec les partenaires et renforcer nos partenariats avec les établissements de santé. Nous cherchons également à étoffer notre réseau de bénévoles pour assurer des interventions de qualité à l’échelle nationale. Parmi les projets que nous souhaitons développer, la médiation animale ainsi que les ateliers visuels et sonores occupent une place particulière. 

La médiation animale, en permettant aux enfants d’interagir avec des animaux au sein même de l’hôpital, a démontré des effets bénéfiques remarquables sur leur moral et leur bien-être. Ces échanges sensoriels avec les animaux éveillent les sens des enfants, leur apportent du réconfort et les distraient de leur environnement médical. Les ateliers visuels et sonores, quant à eux, sont conçus pour stimuler les sens des enfants, encourager l’expression personnelle et offrir des moyens de communication alternatifs. Ils visent à renforcer l’estime de soi des enfants et à leur procurer un sentiment d’accomplissement et de joie. Ces activités contribuent non seulement à leur bien-être émotionnel, mais également à leur développement cognitif et créatif. Finalement, notre objectif serait de créer un environnement hospitalier où les enfants peuvent non seulement trouver du réconfort et de la joie, mais aussi développer leurs capacités sensorielles et émotionnelles.

Merci beaucoup pour cet échange Narimane Khodri.